De quelle manière les anglicismes influencent-ils le référencement naturel SEO d’un site ? Dans la sphère professionnelle, nous utilisons de plus en plus de termes anglais. Il arrive même que certains sigles ou expressions anglaises ne trouvent pas leurs équivalents en français. Et dans le jargon propre à certaines professions, il existe tout un vocabulaire emprunté à la langue de Shakespeare ! On peut alors se demander s’il est judicieux d’utiliser des anglicismes dans des contenus web français.
Sommaire
Les anglicismes dans les contenus web ne sont pas à bannir systématiquement.
Sachez que les mots d’emprunt à la langue anglaise ne pénaliseront pas votre score SEO. Pardon, peut-être devrions-nous dire : votre score dans les résultats optimisés pour les moteurs de recherche 😁.
Concrètement, la première question à se poser est de savoir si le mot que vous choisissez parle à votre audience.
Atteindre son public en utilisant les mots avec lesquels il aime s’exprimer est important en marketing de contenu. Si vous souhaitez générer du trafic vers votre site, les requêtes que tapent les internautes dans la barre de recherche constituent la ligne directrice de votre stratégie.
Pour savoir si un mot est davantage recherché dans la langue française ou anglaise, il existe une astuce toute simple. Voici les 4 étapes à suivre pour obtenir la réponse à votre question en quelques clics :
Normalement, le français devrait être déjà sélectionné puisque les algorithmes sont très forts pour déterminer vos préférences.
Vous savez maintenant lequel des 2 mots est le plus souvent recherché sur la toile.
Vous n’arrivez pas à traduire le mot sans devoir faire une gymnastique mentale complexe ? Alors, il y a fort à parier que les internautes se trouvent dans la même situation que vous.
Par exemple, si on prend le mot marketing, on comprend tout de suite que nous sommes sur le terrain de nos amis anglophones. Il y a bien un mot qui a été proposé pour le remplacer, mais attention, vous risquez d’être aussi surpris que nous l’avons été !
Avez-vous déjà entendu parler de la mercatique ? Bienvenu dans l’équipe !
À présent, essayez de rédiger du contenu web avec cette traduction française du mot marketing. Vous risquez fort de voir votre page reléguée à la 100e position dans les résultats.
Un autre exemple très parlant est celui du mot podcast, qui est aussi un anglicisme. La définition de ce mot se trouve déjà dans les dictionnaires. Pour faire court, un podcast est une émission de radio que l’on peut télécharger.
Il n’existe pas d’équivalent dans la langue de Molière, à l’exception du québécois qui a retenu le mot : baladodiffusion. Dans la vie de tous les jours, les Québécois parlent plus simplement de balado.
À présent, mettons en pratique la technique que nous venons juste de voir pour comparer la popularité d’un terme !
On constate que ces 3 mots-clés ne génèrent pas du tout les mêmes volumes de recherche :
Vous comprenez maintenant pourquoi en rédaction web SEO, on préfère utiliser les termes les plus utilisés par les internautes.
Voulez-vous connaître notre astuce quand le mot-clé principal d’un contenu web contient un anglicisme ?
Développez le champ sémantique qui se rapporte à votre mot-clé. Par exemple, si vous souhaitez parler de la profession de copywriter, introduisez le plus de termes possible qui s’y rattachent :
Les champs sémantiques ont une influence positive sur le référencement naturel des pages web. Vous apportez de la richesse à vos contenus. Vous aurez aussi plus de chances de bien vous faire comprendre des algorithmes et de votre lectorat.
Retenez qu’une bonne stratégie de contenu s’attache autant à trouver des expressions clés de recherche qu’à développer leurs champs sémantiques. Ces 2 démarches sont indissociables pour obtenir plus de visibilité dans la SERP (ou page de résultats des moteurs de recherche).
En effet, le contenu web est l’un des piliers du marketing digital. Et notre formation « La visibilité par les mots » vous donne toutes les techniques pour atteindre vos objectifs éditoriaux et améliorer votre référencement.
Maintenant que vous saisissez l’intérêt d’utiliser certains mots anglais, on se doit d’apporter une certaine nuance. Surtout que le domaine du web est truffé d’expressions anglaises, même si leur usage n’est pas toujours justifié…
Il nous est déjà tous arrivé d’aller explorer un site web sur un sujet qu’on ne maîtrise pas pleinement. Et en tant que lecteur curieux, il devient complexe de comprendre un contenu qui multiplie les mots de jargon. Les termes spécifiques à un domaine d’activité, bien connus des professionnels, sont souvent incompréhensibles pour les non-initiés.
C’est ici que nous levons le drapeau 🚩. Attention de ne pas perdre des visiteurs à cause d’une utilisation excessive de termes techniques.
L’usage à outrance de l’anglais est une pratique courante dans le monde du marketing et de la communication. Les contenus sur la toile sont envahis d’anglicismes et de sigles comme :
Authority score, CMS, Community manager, Content marketing, Outbound Marketing, SXO, etc.
Un lecteur qui rencontre 1 ou 2 termes inconnus, ira facilement chercher leurs définitions. Le problème survient quand on retrouve une dizaine de mots dont on ne saisit pas le sens. Arrive alors le découragement…
Et c’est bien normal ! D’abord, parce qu’il faut interrompre sa lecture pour trouver les définitions. Ensuite, parce qu’il faut replacer le sens du mot dans le contexte du texte qu’on est en train de lire.
Alors, pourquoi ne pas simplifier la vie de vos lecteurs ?
Vulgarisez le langage pour le rendre accessible à un plus large public. À moins que vous vous adressiez uniquement à un auditoire spécialisé dans votre domaine.
Il est vrai que certains mots dans une langue étrangère sont intraduisibles en français. Ceci dit, il est toujours possible de donner des définitions et des exemples pour illustrer ses propos 😉.
Vous retrouverez sur notre site le Grand lexique du SEO avec plus de 120 termes expliqués. Il vous permettra de décrypter le jargon propre au marketing web et au référencement naturel.
Vous pouvez également vous référer au site de l’Académie française qui passe à travers plus de 200 néologismes et anglicismes. Il vous propose même des équivalents en français pour enrichir vos textes.
Si vous souhaitez être lu, vous avez tout intérêt à utiliser les mots qu’utilisent vos lecteurs.
Il n’est pas question, ici, d’appauvrir votre contenu avec des termes qui trouvent leurs équivalents dans la langue française. Mais au contraire, il s’agit d’enrichir votre contenu en ayant recours à une terminologie la plus large possible.
Lorsqu’on souhaite se faire comprendre par un public le plus large possible, il est normal d’adapter son discours pour devenir accessible.
Et quand vient le moment d’utiliser un terme anglais, n’oubliez pas d’en développer le champ lexical et la sémantique !
Anahyse France est une entrepreneure aux multiples casquettes. Formatrice en anglais depuis une quinzaine d’année, elle a créé Language Confidence Academy et s’est spécialisée dans les formations et le coaching linguistique pour les professionnels.
Passionnée depuis longtemps par l’entrepreneuriat, elle devient formatrice et mentor en marketing digital pour des entrepreneurs et porteurs de projets en 2020.
Elle anime aussi le podcast The Antisnooze Mindset, dans lequel elle partage sa passion pour l’entrepreneuriat et la productivité ainsi que sa chaîne YouTube, dédiée à l’apprentissage de la langue anglaise.
Je vis en France, et je pense pouvoir dire sans vexer personne que le niveau d’anglais général est plutôt bas. L’enseignement de l’anglais à l’école est très focalisé sur la grammaire et l’écrit et très peu sur la pratique. Résultat, à moins d’avoir voyagé ou pris des cours particuliers, la plupart des gens arrivent dans le monde du travail avec de grosses lacunes en anglais.
Mes apprenants sont principalement des cadres, des freelance ou des entrepreneurs qui ont besoin de l’anglais pour avancer dans leur carrière ou se créer de nouvelles opportunités. Par exemple, j’accompagne des conférenciers ou des coachs dans la préparation de leurs prises de parole, j’aide des personnes qui veulent décrocher un job à l’international à préparer leurs entretiens d’embauche, ou encore j’aide des entrepreneurs à préparer leur pitch devant des investisseurs… Pour toutes ces personnes, l’anglais est la porte d’entrée vers une étape importante de leur vie.
Il se trouve que la plupart des précurseurs et des experts dans ces disciplines sont anglophones. C’est donc assez logique qu’ils utilisent des termes en anglais. Ce n’est ni une bonne ni une mauvaise chose, c’est juste la réalité du monde actuel. L’anglais est une langue simple et synthétique, qui se prête bien à ce genre de discipline.
Je pense qu’on peut plus ou moins s’en sortir dans le monde du Web sans parler anglais, en apprenant juste le jargon de son métier et en lisant des sites francophones. Cependant, on est forcément décalé parce qu’on ne peut pas aller chercher les informations à la source. Personnellement, je recommande fortement à toute personne qui veuille travailler dans le monde du Web d’apprendre l’anglais. Ce n’est pas une obligation, mais ça facilite grandement la vie !
Pour les internautes, avec les outils d’aujourd’hui (Google Translate, Deepl, etc.), il est très facile de traduire les termes qu’on ne comprend pas. Il faut juste adopter le réflexe.
En ce qui concerne les référenceurs francophones, je pense que les anglicismes ne sont pas forcément un problème lorsqu’ils ont été adoptés dans le langage courant.
Par exemple, on tombe facilement sur des articles en français avec des requêtes comme SEO, Marketing, e-commerce…
Je pense que les anglicismes vont se propager, tout simplement parce qu’aujourd’hui l’anglais reste la langue des affaires, du marketing, du Web… c’est aussi une langue très pragmatique, qui arrive à faire tenir un concept dans un seul mot alors qu’il en faudrait plusieurs pour exprimer exactement la même idée en français (des termes comme “marketing” ou “copywriting” en sont de parfaits exemples). Certains termes se traduisent bien, d’autres beaucoup moins.
Je comprends la démarche, mais je pense qu’elle a ses limites. Parfois, du fait même de la structure de la langue, la version anglaise est plus concise et percutante.
C’est parfois difficile de traduire certains termes sans perdre l’essence même du mot, et parfois le résultat n’est pas très probant.
L’exemple de “hot dog” est intéressant : tout le monde sait ce qu’est un “hot dog”, tout comme un hamburger, une pizza ou un sushi… ça fait partie du langage commun. Alors, le traduire, pourquoi pas, par “chien chaud”, je ne suis pas convaincue. “Sandwich à la saucisse” me semblerait plus approprié (ça sonne moins bien, certes).
Pour ce qui concerne le marketing et l’entrepreneuriat, je privilégie le contenu en anglais. J’adore les podcasts et les livres audio, j’en écoute énormément. Mes préférés en ce moment sont :
Ce sont des interviews d’entrepreneurs inspirants.
Et côté livres, je recommande tous les livres de Seth Godin, le “pape” du marketing, notamment le dernier : The Practice, qui donne des conseils pour travailler sa créativité au quotidien.
Chaque discipline a son propre jargon ! Dans le marketing digital, il s’avère que ce jargon est en anglais. C’est un fait. Je pense qu’il ne faut pas essayer à tout prix d’y résister. Quand on veut devenir médecin, on apprend les termes médicaux, et quand on veut devenir pâtissier, on apprend le vocabulaire de la pâtisserie. D’ailleurs, les apprentis cuisiniers et pâtissiers du monde entier apprennent les termes français, parce que la cuisine et la pâtisserie sont considérées comme des disciplines françaises, tout comme la mode ou le ballet.
En fait, la langue importe peu selon moi. Quand on veut se spécialiser dans un domaine, il faut adopter le langage de ceux qui pratiquent la discipline.
Merci de votre lecture et votre intérêt sur les anglicismes et le référencement en général
Au plaisir de vous retrouver dans nos prochains articles.
L’équipe Sémantisseo
Si les thématiques du référencement éditorial, des anglicismes et du SEO vous intéressent, pour aller plus loin dans votre apprentissage, voici quelques propositions :
Hyper intéressant, je n’y aurais pas pensé en fait . Merci
Nous sommes ravies que vous l’ayez trouvé intéressant.
N’hésitez pas à nous proposer des sujets que vous souhaiteriez que l’on aborde à travers un article.
C’est avec un grand plaisir que nous le ferons.
L’équipe Sémantisseo