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Un titre puissant et impactant : est-ce vraiment important ?

Article rédigé avec 🧡 par Sacheen Sierro
Astuces de référencement SEO de Sémantisseo
titre d'article
22 octobre 2021

À votre avis, quel est le premier élément qui attirera l’attention de votre lecteur ? Qui lui donnera envie de lire ? Pensez-vous que rédiger un bon titre d’article fera une différence en matière de référencement naturel ? Le titre, c’est l’emballage, le ruban de votre paquet-cadeau. La rédaction de contenus pertinents pour votre site internet est une activité qui prend du temps. Rédiger un titre captivant et bien optimisé pour le web est une manière efficace de les mettre en valeur. Voici nos conseils pour créer des titres efficaces sans pour autant tomber dans le piège du sensationnalisme. 

Sommaire

Pourquoi rédiger un bon titre d’article est-il si important ?

Le titre d’un article ou d’une page web est toujours intégré à l’intérieur d’une balise HTML. Cette balise h1 est très importante pour votre référencement SEO (Search Engine Optimisation). Les algorithmes identifient le mot-clé principal présent à l’intérieur de la balise h1 pour indexer la page. 

Un titre qui utilise le bon mot-clé par rapport à son public cible aura plus de chances de bien se positionner dans les résultats des moteurs de recherche

De plus, un titre impactant auprès des internautes obtient un meilleur taux d’ouverture tant dans la SERP (Search Engine Result Pages) que sur les réseaux sociaux. 

Le taux de clics sur une page internet aura une forte influence sur le référencement naturel de la page. Et si en plus le taux de rebond est faible, cela a également une influence positive sur votre score SEO. 

Définition taux de rebond : ensemble des visites sur votre site où les internautes n’ont consulté qu’une seule page.

Notez que si les visiteurs passent du temps sur l’article pour le lire, Google considère que le contenu est de qualité. Un titre en adéquation avec un article augmente la valeur d’une page web aux yeux des moteurs de recherche. C’est pourquoi mieux vaut apporter la bonne information, plutôt que de tomber dans le piège des titres trop sensationnels.

Quels sont les pièges à éviter pour rédiger un bon titre d’article ?

Les internautes sont confrontés chaque jour à des publicités utilisant des formules tantôt agressives, tantôt séduisantes. Évitez les formules très prometteuses qui font miroiter des sommets 🤩 en usant d’adjectifs racoleurs et de superlatifs :

  • Sans efforts
  • Extraordinaire
  • Le plus fort
  • Incomparable
  • Brillant
  • Remarquable
  • En 1 seconde
  • Supérieur
  • etc.

Un titre annonce une promesse : principalement celle de délivrer une information utile. La crédibilité d’un site dépend avant tout de sa capacité à tenir ses engagements. Il est important qu’un titre soit attirant, mais il est essentiel d’être honnête

Un bon titre se distingue de la masse en proposant une idée qui répond aux attentes du public visé.

5 étapes pour rédiger un titre d’article impactant

#1 – Connaître son persona sur le bout des doigts

Tout l’enjeu d’un titre est de présenter le sujet abordé en seulement quelques mots. L’angle sous lequel vous abordez le sujet est donc central puisque vous ne pouvez pas tout dire dans le titre. Bien connaître son persona fait partie de la solution pour savoir quelle information mettre en avant

À qui vous adressez-vous exactement ? 

Imaginons que votre persona est le personnel enseignant de 35 à 50 ans travaillant dans les universités. Cette cible est en réalité trop vague, car vous manquez d’informations pour pouvoir vous adresser à elle. 

Voici des questions sur votre persona qui vous permettent de compléter son profil :

  • Quel est son lieu de vie ?
  • Quel est son style de vie ?
  • Quels sont ses centres d’intérêt ?
  • Connaissez-vous ses croyances ?
  • Qu’en est-il de ses aspirations ?
  • Quelles sont ses craintes ?
  • Quels problèmes cherche-t-il à résoudre ?

Une fois votre persona bien défini, il vous sera plus facile de rédiger des titres qui retiennent son attention. 

 #2 – Interpeller le lecteur avec des titres sous forme de questions

Les titres sous la forme interrogative rendent l’internaute curieux de découvrir la réponse dans le corps du texte. C’est la raison pour laquelle les titres posant une question obtiennent de bonnes performances : Comment, Pourquoi, Quand, Quel, Quelle, etc. 

Pour illustrer ce point prenons la question « comment ? ». Elle promet d’apporter une solution concrète. Ce type de question peut être formulé de 2 manières : 

  1. En identifiant l’objectif à atteindre

Par exemple : Comment créer une infographie avec des outils gratuits ?

  1. En identifiant l’objectif à atteindre tout en prenant en considération la contrainte de votre persona

Par exemple : Comment rédiger un titre percutant sans être Shakespeare ?

Poser une question en guise de titre donne de bons résultats sur le web. C’est d’ailleurs assez logique puisqu’il nous arrive tous de taper directement nos questions dans la barre de recherche. Rédiger votre titre sous forme de question répond donc directement à la requête des internautes

#3 – Intégrer des chiffres pour apporter de la précision

Les internautes, tout comme les moteurs de recherche, aiment la précision et les contenus bien ordonnés. Ils sont tout simplement plus faciles à analyser, autant pour le cerveau que pour les algorithmes. 

Les êtres humains cherchent en général à être plus efficaces. Donner une information chiffrée satisfait cet objectif. De plus, elle permet aux lecteurs de savoir, dès le début, quel est le niveau d’information qu’il trouvera dans le contenu. 

Vous avez remarqué que pendant un trajet en autobus, nous n’avons pas toujours le temps de lire les « 100 étapes pour la refonte complète d’un site internet ». Et lorsqu’on cherche à accroître nos connaissances sur un sujet que l’on maîtrise déjà, les « 3 techniques faciles pour augmenter son trafic » auront probablement peu de chances de nous satisfaire. 

Là encore, bien connaître les attentes de votre persona fera la différence pour développer votre marketing de contenu

Pour des raisons d’efficacité et de lisibilité, pensez à utiliser des chiffres et non pas des lettres. Et cela est valable pour vos titres, mais aussi pour vos textes. 

#4 – Faire une promesse et apporter un contenu pertinent

Lorsqu’un contenu ne remplit pas les promesses du titre, il y a un risque que ce soit les performances de l’ensemble du site web qui déclinent. La crédibilité et la confiance ne sont pas des valeurs propres au monde du web. Toutes les compagnies ont intérêt à travailler leur expertise et leur image de marque

Il est vrai que le titre doit inciter à lire la suite, attention cependant à ne pas décevoir votre audience. Un bon titre d’article ou de page web est bienveillant envers le lecteur. Il s’agit de présenter le sujet principal abordé dans le corps du texte avec une approche directe qui parle réellement à votre public. Et pour cela, il n’y a pas de grand secret. Vous voyez sûrement où nous voulons en venir… il s’agit de connaître votre persona 😌.

#5 – Respecter la bonne longueur de titre pour la balise Title

Le titre h1 et la balise Title sont 2 outils différents :

  • Le titre, encadré par les balises HTML h1, est celui que vous retrouvez en haut d’un article. 
  • Le Title fait partie des balises meta qui s’affichent dans la SERP dans la liste des résultats d’une recherche. 

Le Title reprend votre titre d’article de manière plus condensé. La longueur du Title est calculée en pixels et il ne doit pas dépasser 500 pixels. Sachant qu’une majuscule nécessite plus de pixels qu’une minuscule, cela correspond approximativement à 60 voire 65 caractères. Au-delà de ces 60-65 caractères, votre titre apparaîtra coupé et finira par 3 points de suspension. Il doit donc être bien réfléchi et reprendre votre mot-clé principal. 

Et puisque rien ne vaut un bon exemple :

  • Titre en h1 : « 9 astuces pour passer un week-end à Paris en famille l’esprit tranquille »
  • Title qui reprend le mot-clé principal du titre : « Week-end à Paris en famille : 9 astuces »

En mettant en pratique ces conseils, vous aurez tôt fait de créer des titres attrayants qui marquent les esprits et suscitent l’envie d’en savoir plus ! Il ne vous restera plus ensuite qu’à les optimiser pour les convertir sous un format Title de la bonne longueur. Pour vous aider, n’hésitez pas à utiliser un simulateur de SERP

À votre succès !

Interview de notre experte en Copywriting Nina Ramen

Nous avons eu la chance de réaliser une interview avec la fantastique Nina Ramen, copywriter et très récente fondatrice de ​​La manufacture du copywriting. Elle vient également de lancer sa newsletter Culottée, la newsletter de celles qui osent.

C’est notamment sur LinkedIn qu’elle s’exprime le plus, où une communauté de plus de 25,000 abonnés la suit. C’est justement lors d’une publication sur l’importance et l’impact des titres que Sacheen a fait sa connaissance et qu’elles ont commencé à échanger. C’est même cette publication initiale qui est à l’origine de cet article sur les titres et leur importance. Dans cet entretien, Nina nous partage ses astuces de rédaction pour des titres qui claquent et qui font la différence.  

1. Nina, raconte-nous comment tu es passée d’un cursus scientifique avec une licence en chimie et un diplôme d’ingénieur à la rédaction de contenu ?

J’ai fait de la science par hasard, surtout pour plaire à mes parents. Mon père habite loin, je ne le vois pas souvent, et il ne valorise que les voies d’excellence. Il fallait que je lui montre que j’étais une bonne élève, et faire un cursus qui était reconnu. Donc, en l’occurrence, plutôt la chimie et les sciences. Mais si je m’étais écoutée, j’aurais sans doute fait une Faculté de psycho. Malheureusement, je n’ai jamais pu le faire, je n’ai jamais eu le courage d’aller à l’encontre les décisions de mes parents.

À la fin de mon diplôme scientifique, je me suis alors retrouvée chez L’Oréal pour mon stage de fin d’études, là où la plupart des filles de l’école de chimie rêvaient d’être prises. Ils étaient venus me recruter à Lyon. À ce moment-là, j’ai eu une grosse remise en question, en comprenant que je n’aimais pas du tout ce que je faisais.

En sortant de chez L’Oréal, j’ai remis les pendules à zéro : je ne savais pas quoi faire, j’étais un peu perdue. À ce moment, on m’a contactée pour un poste de recruteuse. J’ai trouvé cela bizarre au premier abord. Le recruteur m’a expliqué qu’il cherchait un profil scientifique pour pouvoir se rapprocher d’autres profils scientifiques. Donc, c’est comme ça que je me suis retrouvée dans le recrutement. Ça m’intéressait parce qu’il y avait une dimension d’aide : aider des gens à trouver du job. Un peu comme en psychologie. Je voyais ça comme des ressources humaines. Et j’aimais plus la partie humaine que la partie ressources. C’est comme ça que je me suis retrouvée dans le recrutement, et c’est comme ça aussi que j’ai atterri sur LinkedIn.

À la base, c’est sur LinkedIn que j’allais chercher mes candidats. C’est aussi là que j’ai commencé à publier du contenu, et notamment à publier des offres d’emploi. Au début, ces offres étaient trop nulles et ne marchaient pas. Du coup, j’ai commencé à imaginer comment publier des offres mieux rédigées. Et elles marchaient bien mieux. Ensuite, j’ai commencé à écrire directement des messages aux gens intéressants pour essayer de les recruter. C’est là que j’ai commencé à m’intéresser au Copywriting parce qu’en fonction du message que j’envoyais, les candidats me répondaient, ou pas. Et comme j’étais consultante en recrutement, j’avais aussi une partie commerciale. Donc, il fallait que j’adresse des clients avec qui je négociais. 

C’est comme ça que je me suis retrouvée plus du tout dans les sciences, mais vraiment plongée dans deux disciplines : une première plus commerciale, et une deuxième très marketing. Le recrutement c’est du commercial et du marketing, beaucoup plus que de l’administratif. Car il faut trouver comment attirer des gens, comment les mettre en relation. Surtout quand on est dans un cabinet de recrutement. Quand on est en entreprise, c’est autre chose, mais quand on est en cabinet, on fait de la vente. 

Ensuite j’ai connecté cet aspect avec un autre domaine : la formation. J’ai quitté le cabinet de recrutement et je me suis retrouvée dans une entreprise de formation. J’adore enseigner et j’adore transmettre, donc finalement c’est là que j’ai trouvé ma voie, ma vraie voie. L’enseignement en plus du marketing et de la vente. Et de fil en aiguille, c’est comme ça que je me suis retrouvée à faire du Copywriting et de la création de contenu.

Après, j’ai rejoint Germinal, qui est une autre boîte de formation. Donc très tôt, le Copywriting et LinkedIn sont arrivés à moi par le biais du recrutement.

2. Le Copywriting, est-ce un terme important pour toi au cœur des différents métiers de la rédaction ?

Je ne suis pas du tout du métier du marketing, donc je pense qu’il y a des nuances que je ne connaissais pas il y a deux ou trois ans. C’est un métier que j’ai appris, que je faisais, mais je n’avais pas mis de mots dessus. Pour moi, il y a des choses qui sont assez différentes dans le sens où le SEO, par exemple, c’est un vrai métier dans lequel on doit vraiment travailler le référencement, on doit travailler avec certains mots-clés. 

Moi, c’est quelque chose que je ne fais pas vraiment. Je travaille plutôt sur la rédaction de pages de vente et de posts, donc je vais créer de l’engagement très vite. Par contre, faire travailler mon SEO, le mot-clé et la requête d’intention sur Google, je sais le faire, mais c’est moins mon domaine d’expertise.

Avec le Copywriting, il y a vraiment la partie de comment on déclenche une action, comment on déclenche un like, un commentaire, une interaction. Comment on déclenche le fait qu’une personne lira ou achètera.

Après, il y a aussi de la création de contenu. Je crée pas mal de contenu parce que cela apporte de la valeur et que cela aide à développer la marque. Ce sont trois choses qui gravitent autour des métiers de la rédaction : il y a le SEO ou le référencement, la création de contenu sur des plateformes de type réseau social, et le Copywriting. Là, on va essayer de créer de l’engagement, que ce soit sur une page de vente ou ailleurs.

Pour moi il y a ces trois métiers qui sont emmêlés parfois les uns dans les autres. Personnellement, je suis plutôt dans la partie écriture. L’art de vendre avec les mots, de créer de l’engagement, et ce que j’aime le plus, rédiger des newsletters et écrire.

3. Penses-tu que Copywriting et SEO soient compatibles ?

Honnêtement, je n’ai pas assez fait de SEO pour répondre. Par exemple, la seule chose que j’ai faite et dont je suis fière entre guillemets, c’est que si on tape sur Google « emails sympas », on tombe en première position sur la page de capture d’un article que j’ai écrit. Pour vous raconter l’anecdote, j’étais sur LinkedIn et j’avais lancé un programme d’emails quotidiens. Je disais aux gens de taper « emails sympas du recrutement » afin de me trouver. Les gens l’ont fait et du coup, ça a référencé la page. Puis, ensuite, il n’y avait même plus besoin d’écrire « emails sympas du recrutement ». C’est resté référencé. Du coup, c’est encore mon article qui sort sur cette requête. Comme j’avais tellement d’engagement sur LinkedIn, ça m’a créé du référencement. Mais je n’ai pas encore de véritable stratégie de SEO pour le blog.

4. As-tu à l’esprit les contraintes SEO lorsque tu rédiges ? Veilles-tu à la longueur de ton titre par exemple ? Ou à y intégrer des mots-clés ?

Non, rarement. Pourtant, ce qui est génial avec le SEO, c’est que l’on continue à avoir du trafic même quand on dort. Moi, quand j’arrête de poster, je n’ai plus de trafic. Ma stratégie c’est plutôt de me dire que je vais capter des emails, et c’est avec ces emails que je travaille. Ça, c’est ma richesse. Au lieu de capitaliser sur le SEO où on va être présent sur des requêtes, j’ai vraiment capitalisé sur la base de données d’adresses. Je suis donc plutôt dans des relations one to one. Et par conséquent, apporter de la valeur en direct plutôt qu’avoir des gens que je ne connais pas qui vont consommer du contenu sur mon site.

En fait, l’idéal serait de faire les deux choses, travailler à la fois avec des emails, et avec du contenu optimisé. Mais quand on est spécialisé, je pense que c’est difficile d’être câblé pour tout.

Je fonctionne bien dans les relations one to one, et je pense que j’ai un type de rédaction qui est très personnel. Pour moi, il y a vraiment un côté émotionnel. Ce qui ne veut pas dire que quand on rédige un article, il n’y a pas cet aspect. Mais les gens à qui j’écris me connaissent, contrairement à un article optimisé SEO où les gens qui nous liront ne nous connaîtront pas forcément.

Pour faire les deux, il faudrait être deux personnes à la fois !

5. Pour toi, quelle est l’importance du titre lorsqu’un lecteur voit passer un contenu ?

Que ce soit un post LinkedIn, un article ou une newsletter, travailler un contenu sans avoir travaillé le titre, ça ne sert à rien. C’est-à-dire que si on passe 5h à rédiger un article ou une newsletter et qu’elle n’est jamais ouverte, c’est 5h de perdues. Donc, pour moi, le titre est essentiel, mais il est souvent délaissé et c’est souvent ce qu’on se garde pour la fin. On va se dire, « OK j’ai fait un article, j’écrirai le titre plus tard, » alors qu’au final c’est presque ce qu’il y a de plus important.

Il y a une statistique qui dit que 80% des gens qui lisent une headline ne lisent pas la copie qui suit. Beaucoup de gens vont s’arrêter au titre, et si le titre ne leur convient pas, ils ne vont pas lire la suite. Donc, un titre c’est hyper important ! Par exemple, dans une newsletter, ça va correspondre à l’objet du mail. Selon ce qu’il y a dans le titre, on va décider d’ouvrir le mail ou pas. Donc, le titre est ultra décisif.

6. À quoi sert un titre dans un texte ?

La fonction première du titre c’est d’attirer, de capter l’attention. Si le titre n’arrive pas à capter l’attention, il est raté. Le défaut que je vois chez certaines personnes qui écrivent un titre, c’est qu’ils écrivent un titre pour décrire le contenu de l’article. Imaginons que j’écrive un article sur l’alimentation et que le titre de l’article c’est « Le régime cétogène ». OK, c’est bien, mais le titre de l’article est descriptif. Alors que si je dis, « Pourquoi vous devriez éliminer tous les sucres de votre alimentation ? » là, on fait passer une émotion, on a envie de lire la suite.

La différence entre les deux titres est que le deuxième titre ne parle pas de régime cétogène. Il n’explique pas ce qu’il y a dans l’article, alors que l’article est le même. Dans le premier cas, on décrit. Et dans le second cas, on ne dit pas de quoi l’article va parler, mais par contre on stimule la curiosité. On parle du bénéfice et de pourquoi il faut absolument lire cet article. 

L’erreur que font la plupart des gens c’est d’écrire un titre qui est descriptif alors qu’un titre c’est comme une bande-annonce de film : ça doit donner envie de lire la suite, et c’est ça qu’il faut avoir en tête. 

Si la bande-annonce de Harry Potter disait, « c’est l’histoire d’un sorcier qui veut sauver le monde et à la fin il réussit, » ce n’est pas intéressant. Si on arrive à comprendre et à avoir en tête quand on écrit un titre, que l’objectif c’est de donner envie de lire la suite, on est déjà dans un état d’esprit différent.

7. À ton avis, quelle est la proportion de temps idéale entre la partie rédaction et la partie titre ?

Un tiers de mon temps est dédié au titre. Si j’ai mis trois heures pour écrire un article, une heure complète a été dédiée au titre. 

8. Si l’on réfléchit au titre, observes-tu une différence pour un texte sur les réseaux sociaux ou un article de blog ?

Non, aucune. La seule différence va être l’aperçu, la longueur, le nombre de lignes, le nombre de mots que la personne va voir. Sur LinkedIn, il y a deux lignes d’aperçu, donc on a deux lignes pour écrire et capter l’attention. Alors que sur une newsletter, un objet de mail est plus court. Il faut faire attention à ce paramètre de la longueur.

9. Lorsque tu écris un texte, à quel moment réfléchis-tu à ton titre ? Avant, pendant, après ?

Alors quand j’écris des newsletters, je jette en vrac tout ce dont je veux parler. Par exemple, je vais avoir 10 idées, et ensuite ces 10 idées, je vais les structurer. 

Je vais prendre l’exemple de l’arnaque de l’horloge biologique. C’est un article dans lequel je voulais dire plusieurs choses : la première est que ce concept a été inventé par un journaliste et non pas par un scientifique. En fait, c’est un journaliste du Times qui a écrit ça. La deuxième chose, c’est que l’homme aussi a une horloge biologique. La troisième chose est la pression qu’on met sur les femmes. Il y a encore d’autres choses que je voulais mettre. 

Après je me suis demandé comment trouver une articulation entre ces éléments. Je vais donc sélectionner les trois idées fortes que je veux garder et c’est à ce moment que je vais travailler le titre. Je prends mes idées, je fais la structure, et une fois que j’ai fait la structure, là je rédige le titre. Après, j’écris.

Avant d’écrire, il faut que j’aie mon titre et ma structure. Le titre vient vraiment au moment où je sais exactement de quoi je vais parler, et dans quel ordre je vais en parler. En fait, ce qu’il se passe, c’est que si je vois que je n’arrive pas à rédiger un bon titre par rapport à ce que j’écris, je peux rechanger l’ordre de la structure et encore modifier.

Mon titre change rarement une fois que j’ai terminé d’écrire. Par exemple, si j’écris un article avec le titre « La plus grande erreur à ne surtout pas faire quand on veut faire un régime cétogène », une fois que c’est écrit, je sais que mon article sera sur la plus grande erreur à ne pas faire. C’est le sujet que je vais traiter. Je ne peux pas décider en cours de route de parler des cinq manières d’arrêter le sucre, car j’ai fait une promesse. C’est là que le titre est important. Parce que le titre est une promesse, et on ne peut plus la changer après. L’article est censé répondre à ce titre.

10. Quelles sont tes astuces pour un titre impactant ?

Avant de choisir un titre, j’en écris dans l’idéal 10, dans la pratique je dirais plutôt cinq. Donc, je m’oblige à écrire cinq titres au moins. C’est important quand je dis que je m’oblige parce que souvent, j’en vois un et je me dis que je vais arrêter car c’est le bon. Mais je m’oblige à en écrire cinq et à les réécrire et du coup ça me permet d’avoir des idées, de creuser, d’aller plus loin que la première idée. Peut-être que la première sera la bonne ! Mais j’en écris quand même toujours plusieurs.

11. Un conseil à nous donner, si la rédaction de titres impactants est une tâche compliquée pour nous ? 

J’ai beaucoup lu de titres et d’articles, ce qui m’a donné beaucoup d’inspiration. Il ne faut pas hésiter à reprendre des titres d’articles qui nous ont plu et à les adapter. 

Il y a des choses qui sont hyper efficaces, qui fonctionnent, et il ne faut pas hésiter à les réadapter. Par exemple, « Les 5 étapes pour… ». C’est un titre, peu importe ce que l’on fait dans la vie, qui est adaptable. En plus, c’est un contenu qui est facile à rédiger, que tu peux réutiliser.

Un autre exemple : « La plus grande erreur quand on commence, bla bla bla ». Ça, ce sont des titres qui sont faciles, ce sont des articles qui roulent. 

Évidemment, au bout d’un moment, si on ne fait que ça, les gens vont se lasser. Mais il y a des titres que, à peu de choses près, on peut adapter. Encore un exemple : « Le secret pour… » qui fonctionne toujours bien. C’est une promesse, encore une fois. 

13. Et que penses-tu des méthodes de rédaction ? Plutôt AIDA ou pyramide inversée ?

Personnellement, je ne les applique pas. En fait, j’applique et je n’applique pas. Le problème de AIDA et d’autres modèles est qu’on a donné aux gens ces modèles-là en leur disant que c’était la réponse à tout. Sauf que ce n’est pas la réponse à tout. AIDA est une méthode très bien parce que c’est un très bon guide qui donne de la structure. Mais le problème c’est que si on ne connaît pas son persona, le modèle ne servira à rien. AIDA, c’est Attention, Intérêt, Désir, Action. Pour l’Attention, il faut savoir si la personne en face est attentive. Et ce qu’elle recherche.

Par exemple, si on me dit « Comment agrandir sa foulée pour le running », je m’en fiche. J’en reviens vraiment à la fonction de la headline : c’est aussi de sélectionner l’audience. AIDA c’est un bon modèle, qui est utilisé depuis des années, mais en amont, il faut bien connaître sa cible. Et la plupart des gens ne connaissent pas suffisamment leur cible.

Les gens pensent que le Copywriting c’est de l’écriture, alors que le Copywriting, c’est de l’écoute. On doit connaître la personne qui est en face de nous, on doit connaître ses désirs, ses intérêts. Par exemple, je travaille avec des gens qui veulent apprendre le Copywriting. Leur désir c’est de surmonter le syndrome de la page blanche, leur intérêt c’est d’avoir de l’engagement sur leur passion, c’est d’avoir la visibilité sur les réseaux. Si on ne connaît pas sa cible, AIDA tout seul ne sert à rien.

Je dis toujours que le Copywriting, c’est 80% d’écoute, donc je ne me mets jamais à écrire si je n’ai pas tout ça. Je vais parfois faire des interviews avec des gens en one to one, ou effectuer des recherches sur internet. Ça me permet de découvrir ce qu’il y a dans la tête des gens. Une fois que j’ai découvert ce qu’il y a dans la tête des gens, je peux me mettre à écrire. Mais avant ça, il n’y a rien qui se passe.

Ce que je pense de AIDA, pour résumer, c’est que c’est un très beau modèle, mais le problème est que l’on a oublié de dire aux gens que c’était la fin du parcours. Il y a plein de gens qui me disent « Nina, peux-tu faire du Copywriting, écrire une page de vente ? » OK, mais quelle est ton persona ? Quel est ton produit ? Quelle est ta promesse ? Quels sont tes bénéfices ?

Les gens voient AIDA, tout comme ils voient le Copywriting, comme une réponse à tout. En fait, le Copywriting a la particularité que l’on est nu, contrairement à d’autres disciplines du marketing. On a juste notre machine à écrire, et c’est tout. Ce n’est pas un outil avec des automatisations. C’est vraiment le marketing dans son plus simple appareil.

Quand on regarde Mad Men, Peggy Olson, le personnage principal, fait du Copywriting sur des affiches, car à l’époque il n’y avait pas internet, mais des affiches publicitaires. C’est ça le Copywriting. C’est une forme de marketing, et il n’y a pas de hack, il n’y a pas de « truc ». Le Copywriting, c’est juste du bon marketing : connaître et après, écrire. Malheureusement, la plupart des gens pensent que c’est un outil alors que c’est 90% de marketing et 10% d’écriture. Ça pourrait être une vidéo, ça pourrait être un discours, ça pourrait être n’importe quoi, mais si on n’a pas fait les 80%, ça ne sert à rien.

14. À choisir et à ton avis : plutôt bien travailler son optimisation ou avoir un super titre pour être lu ?

Je choisis le titre !

Parce que si on n’a pas de titre, les gens ne regarderont pas et ne liront pas. C’est comme si on construisait le plus bel hôtel du monde au milieu du désert, et qu’ensuite on ne mettait pas de porte d’entrée. Personne ne viendrait, personne n’entrerait.

15. Un dernier conseil si l’on souhaite suivre tes traces et devenir une plume qui compte ?

Première chose : je leur conseillerais de parler à des gens, à leur cible, aux personnes à qui ils veulent s’adresser. Communiquer à ceux auxquels ils veulent vendre. Il faut connaître les problèmes de ces personnes. À qui ils veulent parler ? Et essayer de les aider. Ensuite, commencer à créer du contenu.

Cela paraît simple comme ça, et, en vérité, c’est simple. Mais simple ne veut pas dire facile. En fait, le premier pas est de trouver les personnes qui ont le problème que l’on veut résoudre, voir comment on peut le résoudre, et créer du contenu sur comment on l’a résolu.

En fait, le Copywriting, c’est vraiment rejoindre des conversations que les gens ont déjà dans leurs têtes. Je ne sais plus qui a dit ça, mais c’est vraiment l’idée de rejoindre des conversations que les gens ont déjà avec eux-mêmes.

Si on y arrive et si on arrive à comprendre les gens, on a gagné. Le secret du Copywriting ce n’est pas l’écriture, c’est l’empathie. Juste ça. Si je devais donner un conseil, c’est « arrêtez de vous concentrer sur l’écriture, concentrez-vous sur l’empathie ». C’est exactement pareil pour le SEO, parce que, quelque part, on doit deviner ce que les gens vont taper.

Merci mille fois Nina pour ces réponses de qualité. On a adoré avoir la chance de t’interviewer. Merci pour ton temps et la générosité de tes conseils.


Et merci infiniment de votre attention, cher lecteur !

Nous nous réjouissons de vous retrouver dans de nouveaux articles. 

L’équipe Sémantisseo

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